voyage à Redu

Publié le par axl

Voyage à Redu

    Aujourd’hui c’est excursion à Redu au programme. Un village dans les Ardennes, près de Bouillon, où l’on « fait des livres comme il y a cent ans », dixit my mother. Comme d’habitude, paysage champêtre de chaque côté de l’autoroute, noyé dans la grisaille belge. L’ennui personnifié, ou plutôt devrais-je dire paysagifié. Alors j’ai emmené mon super book « Goth », de Patrick Eudeline. Ce livre parle du mouvement gothique, et il y a de belles photos, notamment de Stiv Bator (ses amis ont sniffé ses cendres !!!), de Nick Cave, et de pleins d’individus habillés (déguisés ?) pour une soirée « gothique-fétichiste », c’est un beau livre à s’offrir même si la partie littérature est un peu ronflante. Maintenant on est descendu de la voiture. Je me sens un peu nauséeuse et j’ai froid (ça ne m’a jamais réussi les voyages en voiture). Hier on a vu le début de « Coquillages & Crustacés », une comédie française. J’aime bien l’actrice qui fait la mère mais j’ai oublié son nom. On fait un tour à la maison du tourisme puis direction le Fournil, un petit restau sympa. Du côté non-fumeur, c’est une grande pièce qui devait auparavant être une salle de séjour. Des cornes de cerf montées sur un support en bois surplombent la cheminée. Il y a quatre tables : la nôtre, de six places, une avec deux mamies qui papotent pendant tout le repas, une avec un vieux couple et une autre vide. Les rideaux sont assortis à la nappe sur laquelle j’écris, verte à carreaux jaunes. J’ai pris un « jambonneau grillé à la sauce béarnaise avec ses pommes de terre en chemise ». La serveuse est très jeune, 18 ans peut-être ? et en paraît 16. Elle porte une chemise blanche et une jupe noire qui rehaussent son visage pâle et rond encadré par des cheveux d’ébène. Elle a des petites lèvres fines et roses et elle porte des tongs (!) en dessous de sa jupe. Elle a l’air un peu perdue.

    Papa l’appelle pour commander et demande qu’on me serve des pommes de terre « en robe de chambre » (typique de lui, ça!). Il est deux heures passées quand nous quittons la table. On commence par ce qui est le plus près de nous, une librairie de Bd. C’est une minuscule pièce carrée où l’on ne respire plus dès que l’on dépasse les six personnes. Je survole rapidement les rayonnages mais je sors. La Bd j’apprécie mais pas trop. Ça doit être le format qui me rebute. J’aime la sensation d’avoir un livre en main. On ne peut pas avoir une Bd en main. Paradoxalement, le grand format des livres d’art ne me dérange pas.

    Très vite nous nous rendons compte que le village a surtout beaucoup de librairies. L’atelier de fabrication du papier est fermé, faute de papier. Alors en avant pour les librairies.

 

 

    Elles sont toutes aménagées dans d’anciennes fermes avec mezzanine, ce qui donne un espace avec pleins de recoins, d’étages. Assez déroutant au début mais finalement chaleureux, surtout en regard de la bruine qui mouille dehors. Il y a des livres PARTOUT. Un mélange hétéroclite de livres anciens et plus moderne, de revues et de romans cheap, et on trouve même une pièce entière de vinyles dans un des ces bazars des mille et une nuits. Ici c’est le plaisir de chercher qui est sollicité. Il faut se mettre à genoux, se hausser sur la pointe des pieds, se faufiler entre les gens et les étagères, se contorsionner pour extirper le livre que l’on veut de l’étagère. « Fouiner » conviendrait mieux que « chercher ». Dans la seconde librairie, coincé entre un livre intitulé « Giorgio Armani » et une revue sur les aquarelles abstraites de Kadinski, je déniche « 150 ans de légende Jeans » (Gilles Lhote & Béatrice Nouveau, éd. Michel Lafon). Puis, plus loin, dans le rayon de la photo, « Love & Lust » et « The End of The Innocence ». J’ai laissé tomber le premier (c’était des photos érotiques). Le second est une galerie de portraits de musiciens des années sixties. Je n’en connais aucun, mais c’et un beau livre, très coloré. Finalement, après beaucoup d’hésitation, j’ai pris l’histoire du jean, et je ne le regrette pas ! On y voit comment le jean a su évolué pour se faire à toutes les modes : western à hippie, biker et rocker à street… Avec de grandes et jolies photos en plus !

    Je déniche encore quelques petits bijoux comme « Rock N’ Roll People », « Mes années Sixties », ou encore un énorme livre sur The Rolling Stones. Mais comme j’économise pour l’appareil photo numérique, je ne paie rien de ma poche, et donc je ne peux pas trop tirer sur la vache à lait parentale (ah ha maman c’est une blague, je rigole !). Je me fais donc offrir encore un petit livre mince sur Jimi Hendrix à 4,50 €. C’est un hors série du mag « BeauxArts », réalisé à l’occasion d’une exposition à Paris sur celui qu’on appelait aussi le Black Elvis... Ça s’appelle «Jimi Hendrix Backstage ». C’est une petit biographie sympa avec des belles photos, qui instruit l’amateur sans pour autant tomber dans les détails lourds ou dans des textes psychédéliques.

 

 

 

 

    Donc voilà le compte rendu d’une petite virée sympa…      

 

 

 

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G
Ca avait l'air d'être bien!!!<br /> Bon dimanche!!!!!!!!
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